Dès le 11 mai dernier, de premiers collégiens s’envolent. Pour la 3e année consécutive, des élèves du collège des Frères dans la Vieille Ville de Jérusalem, accompagnés par leurs professeurs de français, sont invités par La Rochefoucauld pour partager quelques journées en classe, en famille, et profiter de leur présence à Paris pour en visiter les trésors. Puis, ce seront quelques lycéens du collège lassalien de Bethléem qui se rendront à Sainte-Thérèse, au Mesnil-Saint-Denis dans les Yvelines. Quant aux élèves de l’école de Beit Jala, un établissement scolaire du Patriarcat latin de Jérusalem, ils seront du 2 au 10 juin 2025 à Sainte-Marie d’Anthony, dans les Hauts-de-Seine. Puis d’autres, de l’école latine de Taybeh un village situé à côté de Ramallah, iront dans le nord de la France accompagnés de sœur Nelly, qui coordonne l’enseignement du français dans l’école. Les élèves de l’école d’Aboud, au cœur des territoires palestiniens, eux, voyageront pour la troisième année consécutive. Après deux séjours dans des établissements du diocèse de Belley-Ars (Ain), c’est dans le 10e arrondissement de Paris que Lana, la professeur de français, emmène quelques jeunes de 10 et 11 ans, dans l’école Rocroy – Saint-Vincent de Paul. Les jeunes de l’école de Beit Sahour, un village limitrophe de Bethléem, iront pour leur part à Saint-Joseph d’Oyonnax.
Ces voyages peuvent se dérouler grâce au soutien du Fonds pour les écoles d’Orient, financé par l’État et l’Œuvre d’Orient.
Sireen, Lana, Labiba, Nicole, Jacqueline… toutes palestiniennes, professeurs de français dans une école de Bethléem, Jérusalem ou ailleurs, profitent de leur présence en France avec leurs élèves pour discuter avec des professeurs français. Les échanges se font en transparence, autour de leur plaisir d’enseigner, des méthodes employées, des moteurs qui les animent dans l’exercice de leur métier, des freins aussi. « On se retrouve entre adultes qui ont le même métier, finalement » dit Sireen qui a pu échanger avec plusieurs professeurs lors de son séjour à La Rochefoucauld. Comme tous les jeunes qui partent en France chaque année, ses élèves ont assisté aux cours de technologie, de mathématiques, de sports, etc. Autant d’occasions pour les professeurs qui les accompagnent de rencontrer leurs homologues français. Confrontations d’idées et projections dans un avenir plus ou moins proche, plus ou moins possible. Chacun repart renforcé dans les convictions qui les animent au cœur de leur métier.
C’est donc à chacun que bénéficient ces voyages, élèves comme professeurs, venant de France ou de Terre Sainte, à l’aube de leur vie d’adulte ou ayant déjà trouvé leur voie dans un métier, chacun repart ancré dans ce qu’il est, grâce aux confrontations vécues lors de ces voyages scolaires.
