Ils sont étudiants, agents dans la fonction publique, enseignante en CAP, soudeur, chercheuse associée à l’école polytechnique, d’âges et horizons éloignés, volontaires envoyés par l’Œuvre d’Orient ou arrivés par leurs propres moyens, seuls ou entre amis : tous se sont retrouvés autour des élèves de l’école melkite de Ramallah. Cet établissement scolaire situé au coeur du quartier chrétien de la ville accueille 300 élèves, garçons et filles, du jardin d’enfant à la terminale depuis les années 50. Elle est très demandée par les chrétiens des différentes Églises, qui ont le choix entre cinq écoles chrétiennes à Ramallah, mais aussi par des familles musulmanes qui en apprécient la qualité pédagogique et l’atout que représente la coéducation entre catholiques et musulmans, à l’image de la société locale.
Sous la houlette de Vanessa, institutrice à Sainte-Thérèse (Épinay), aidés par les professeurs de français de l’école, Nahed et Dayala, les 15 volontaires ont emmené une soixantaine d’élèves de l’école dans un monde qui les a passionnés pendant une dizaine de jours : celui des arts. Que ce soit en musique, théâtre, danse, cinéma, chorale, les murs de l’école ont retenti de sonorités françaises. Dans les salles de classe ou la cour de récréation, ainsi que la salle de théâtre de l’école, tous ont exprimé ce qui les fait vibrer. Le dernier jours, les parents étaient invités à admirer les nombreuses œuvres créées au cours de ce camp (pendules, fresques, autoportraits, inspirés par Calder, Archimboldo, Wharol et autres) puis regarder, écouter, admirer leurs enfants sur scène, lors de saynètes durant lesquelles ils ont laissé libre cours à leur joie de vivre.
Ces vacances en français étaient la douzième édition d’une formule qui fonctionne : des adultes venus de France en lien avec les professeurs de l’école, autour d’élèves pour qui la langue française devient un lieu d’expression, culturel, gai et amical.
