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Jérusalem : bouleversement à l’école des sœurs de Saint-Joseph

2 mars 2024

Fondée dans le Tarn, en France en 1832, la congrégation des sœurs de Saint-Joseph a rapidement essaimé dans le monde, notament jusqu’en Terre Sainte où dès 1848 les sœurs enseignent la couture aux jeunes filles dans la Vieille Ville de Jérusalem, dans une magnifique maison porte de Jaffa, qui surplombe la piscine du roi Ezechias citée dans l’Ancien testament (Rois, 2, 2-20). Tout d’abord en langue anglaise, puis en arabe, cette école est devenue une solide institution pour jeunes filles.

Les sœurs ont adapté leur mode d’enseignement il y a cinq ans en passant d’un ensemble scolaire accueillant uniquement des filles, chrétiennes et musulmanes, de 3 à 18 ans, à une école primaire, mixte. L’arrivée des garçons bousculait un “train-train” bien rodé, et entraînait chez chacun, élève comme enseignant, un renouvellement créatif. L’aménagement des locaux a évolué, les méthodes aussi, pour beaucoup de satisfaction chez chacun en particulier chez sœur Frida Nasser, la directrice. À l’invitation du Réseau Barnabé, celle-ci est partie en juin 2018 avec Rula Zreineh, professeur de français de l’école, passer quelques jours à la rencontre de directeurs de l’Enseignement catholique à Paris qui, comme elle, transformaient un établissement de jeunes garçons ou jeunes filles en une école mixte. L’enseignement de la langue française a toujours été le fer de lance de cette école. Pour preuve, en 2023, la joie qu’a ressenti Sanaa Azrak dont les élèves de 6e ont tous réussi haut la main l’examen du Delf Prim !

Désormais, l’école des sœurs de Saint-Joseph à Jérusalem se prépare à vivre une évolution radicale. Les franciscains en prennent la direction à la rentrée 2024, sr Frida Nasser, qui depuis près de 20 ans dirige l’établissement, et ses sœurs quittant l’école pour s’installer dans une autre maison de la congrégation, à Bethléem, Nazareth ou Ramallah. Elles transmettent aux franciscains un établissement dont les élèves ont toujours réservé un joyeux accueil à l’équipe du Réseau Barnabé lors de ses visites. Reste une inconnue : la poursuite de l’enseignement du français dans l’école.